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The impacts of an attack on the electrical grid

“ Tout groupe terroriste qui souhaiterait mettre un pays à genoux a les moyens de le faire. ”
Grégoire Chambaz, Capitaine de l’armée suisse, au sujet des attaques sur le réseau électrique

Qu’ont en commun les aéroports, les installations de traitement de l’eau, les stations-service et les machines à espresso ? Une dépendance à l’égard d’un réseau fiable et stable de production et de distribution d’électricité. Dans le monde entier, nos réseaux électriques sont vieillissants, sur-sollicités, et de plus en plus exposés aux attaques. La centralisation et l’interdépendance accrue de ces réseaux signifient que le risque de défaillance à grande échelle n’a jamais été aussi grand. La prochaine fois que les lumières s’éteindront, elles pourraient ne plus jamais s’allumer.

Avant toute chose, imaginons ce que provoquerait une coupure de courant généralisée (un blackout). D’abord, les lumières, les vidéoprojecteurs et ordinateurs s’éteignent. Faute de pouvoir travailler ou étudier, vous cherchez donc à sortir. Il s’avère que la plupart des portes automatiques et portiques ne marchent plus, mais finalement vous parvenez à regagner la rue.

Vous souhaitez peut-être manger quelque chose. Cela dit, vous rencontrez plusieurs problèmes. Premièrement, si vous n’avez pas de monnaie, vous ne pouvez rien acheter, car la carte bancaire a besoin du réseau pour fonctionner. Au bout de quelques heures, l’ensemble des denrées qui étaient congelées dans les restaurants et supermarchés doivent être consommées ou jetées, ce qui entraine d’énormes pertes. Enfin, la plupart des plaques de cuisson étant électriques, vous devez probablement ressortir votre réchaud de camping pour pouvoir cuisiner.

Bien évidemment, les avions sont immédiatement cloués au sol faute de contrôle aérien. Les trains et transports publics (tram, métro) marchent à l’électricité, ils sont également à l’arrêt. La circulation terrestre est gênée, car les feux de circulation sont éteints, provoquant accidents et ralentissements. Cependant, cela ne dure pas bien longtemps : les pompes à essence fonctionnent aussi à l’électricité. Bientôt, les routes se vident.

Les échanges monétaires cessent, la bourse s’interrompt immédiatement. Sans informatique, sans communication, sans transport, la plupart des activités économiques s’arrêtent.

Vous suivez toutes ces informations avec attention. Puis vos téléphones, les antennes relais et les postes émetteurs n’ont plus d’énergie en stock. À partir de là, les nouvelles ne vous parviennent que de manière sporadique. Les décideurs aussi naviguent à vue : sans instruments de contrôle ou de communication centralisés, ils sont assez impuissants.

Le blackout : un super-risque

Vous l’aurez compris, l’électricité est critique. Elle est nécessaire pour tous les pans de notre activité, et nous ne savons plus vivre sans. Voici ce qu’explique Grégoire Chambaz :

En quoi le risque de blackout est-il si singulier ? Avant tout, il s’agit d’un risque directement lié à un secteur critique, ce qui n’est pas le cas d’une pandémie ou d’une crise économique. Ce secteur critique, c’est l’approvisionnement en électricité. En effet, sans électricité, nos sociétés ne pourraient pas fonctionner. Si elles peuvent se permettre de se passer quelques jours de pétrole, une coupure de courant les affecte immédiatement.

Comment cela se fait-il ? Pour deux raisons principales. La première, c’est que l’électricité irrigue tous les autres secteurs et infrastructures critiques. Ceux-ci sont pratiquement incapables de fonctionner sans elle. La deuxième raison, c’est que le blackout paralyse les deux secteurs critiques les plus importants après l’électricité, à savoir les télécommunications et les systèmes d’information. Sans eux, la coordination devient très difficile, surtout lors d’une situation de crise comme celle d’une coupure de courant. Cette centralité de l’électricité a été mise en évidence en 2010 dans un rapport de l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) sur la criticité des secteurs critiques. L’OFPP y définit la criticité comme « l’importance relative d’un secteur critique en fonction des effets que son arrêt ou sa destruction auraient pour l’économie et la population ».

Dans ce cadre, le rapport effectue une évaluation qualitative (sur quatre degrés : 0, 1, 2, 3) de l’importance de chaque secteur critique par rapport aux autres. Les résultats font apparaître la centralité de l’approvisionnement électrique, touchant plus de secteurs que tout autre et provoquant le plus d’effets sur l’ensemble (voir tableau ci-dessous). Les systèmes d’information et les télécommunications passent respectivement en deuxième et troisième position. À l’inverse, les secteurs les plus vulnérables à l’arrêt des autres sont les services de secours et hôpitaux. En conséquence, la criticité de l’approvisionnement électrique détermine le blackout comme le risque plus important et motive sa qualification de « super-risque ».

“Le blackout, un « super-risque » : Une explication par la criticalité“, G. Chambaz, RMS No 05-2018 (cf. plus bas)

Recouvrement du réseau

Quand tout le réseau électrique s’est effondré, redémarre-t-il en quelques instants ? Pas si simple. C’est une étape très délicate, parce que la demande doit être en permanence ajustée à l’offre, alors que les consommateurs veulent juste utiliser de l’électricité. Cette reconstruction se fait petit à petit, secteur par secteur, le tout sans télécommunication. Cela peut s’étaler sur des mois. Si le blackout ne dure qu’une journée, la récupération est rapide. S’il dure plus de 48 h, la récupération du réseau est moins probable, voire impossible. Tous les instruments qui pilotent les réseaux sont alimentés eux-mêmes en électricité, ils ont une autonomie de 2 à 5 jours. Une fois qu’ils n’ont plus de batterie, il faut se rendre sur place pour les redémarrer, de manière synchronisée avec le reste du réseau, toujours sans télécommunication. Si l’on n’a pas rétabli le réseau au bout de 5 jours, il ne pourra pas l’être sans aide extérieure. Si le blackout est régional, il y a des services d’urgence et de réparation qui peuvent être dépêchés. S’il est national ou continental, la situation peut perdurer voire même être fatale pour le réseau.

Ce scénario — catastrophique pour certains, rêvé pour d’autres —semble en tout cas irréaliste. Et pourtant… Ce réseau dont nous dépendons tant est loin d’être aussi solide qu’on pourrait le croire. Cela notamment à cause d’un élément : les transformateurs.

Les transformateurs, pièces centrales du réseau

On trouve des transformateurs à tous les niveaux du réseau. Le rôle d’un transformateur est simplement de modifier la tension de l’électricité. Certains l’augmentent pour qu’elle puisse circuler sur de longues distances (sur des lignes « haute tension »), d’autres la baissent afin qu’elle corresponde à la tension de nos prises de courant. Ils sont donc nécessaires pour raccorder les différentes pièces du réseau.

Il y a de très nombreux transformateurs, des petits, standardisés, qui se trouvent toutes les 3 à 4 maisons. En cas de défaillance, ceux-ci sont facilement remplacés. Et puis il y a ceux qui passent de la haute à la basse tension, qui sont énormes (et vieillissants). Ce sont ces derniers qui nous intéressent.

Ces choses sont monstrueuses, elles coûtent des millions d’euros, pèsent jusqu’à 350 tonnes. Elles font la taille de conteneurs d’expédition, entièrement constituées d’acier et de cuivre (métaux qui participent pour moitié au prix exorbitant du matériel). La fabrication de tels équipements est longue (5 à 20 mois), car ils sont élaborés sur mesure. En général, une seule pièce est construite à la fois pour chaque modèle, il n’y a donc pas de pièces de rechange ni de pièces interchangeables. De ce fait, les réparations sont également très longues et complexes.

Leur transport est aussi un casse-tête. Le moyen le plus courant est le rail, mais seuls des wagons spécialisés peuvent supporter le poids. En France, c’est la STSI qui effectue ce genre de transport, elle dispose en tout de 10 wagons spéciaux. Aux États-Unis, ce sont seulement 30 wagons qui existent. Si le lieu n’est pas accessible en chemin de fer, le déplacement se fait par la route. On utilise alors des semi-remorques spécialisés, des « chenilles », dotés de 200 roues. Ils ont besoin d’autorisation pour traverser n’importe quelle municipalité, et il faut modifier la voirie et déplacer des lignes électriques pour permettre le passage. Bref, vous l’aurez compris, la construction comme le déplacement des transformateurs fait qu’ils ne sont pas facilement remplaçables.

Criticité des transformateurs

Nous l’avons dit, les transformateurs sont essentiels pour le réseau. Ils sont installés dans ce qu’on appelle des sous-stations, entourées de murs et de grillage. Certaines sous-stations sont très critiques. Lorsqu’un transformateur tombe en panne, cela peut avoir des effets en cascade sur l’ensemble du réseau. À titre d’exemple, il y a 55 000 sous-stations aux États-Unis. 350 d’entre elles sont les plus critiques. Des études réalisées par le gouvernement états-unien et des entreprises publiques estiment qu’à peine 9 sous-stations mises hors services pourraient faire tomber le réseau américain dans son ensemble pendant 18 mois. Souvenons-nous des conséquences d’un blackout de 5 jours. 18 mois seraient fatal pour le réseau.

Protection des transformateurs

Au vu de la criticité de tels équipements, on s’attendrait à ce qu’ils soient ultra-protégés. En réalité, la sécurité des postes est si déficiente qu’elle en est parfois comique.

Par exemple, une sous-station en Arizona — la sous-station Liberty — est une importante sous-station qui relie de nombreux états du Nord et du Sud sur le réseau occidental. Et en 2013, une série d’attaques physiques ont été menées contre cette station.

D’abord, quelqu’un a coupé les câbles de fibre optique de Liberty, ce qui a désactivé les communications pendant quelques heures. Ils n’ont jamais compris qui avait réalisé cela, ni pour quelle raison. Mais deux semaines plus tard, de multiples alarmes ont commencé à se déclencher dans un centre de contrôle voisin, signalant que quelque chose n’allait pas à la sous-station. Ces alarmes se sont déclenchées pendant deux jours avant que quelqu’un ne soit envoyé pour vérifier. Quand ils sont arrivés, ils ont découvert que la clôture avait été ouverte, que le bâtiment de contrôle avait été cambriolé et qu’on avait utilisé plusieurs des ordinateurs sur place. Lorsque l’équipe de sécurité a vérifié les enregistrements des caméras, elle a réalisé que la plupart d’entre elles pointaient vers le ciel.

Ils ont donc installé de nouvelles caméras. Mais deux mois plus tard, une nouvelle effraction a eu lieu dans la même station. Lorsqu’ils ont vérifié les nouvelles caméras, ils ont découvert qu’aucune d’entre elles ne fonctionnait parce qu’elles n’avaient pas été programmées correctement. Si cet exemple vous a choqué, un autre exemple est encore plus frappant.

L’exemple de l’attaque Metcalf

En 2013 a eu lieu l’attaque la plus mystérieuse et intéressante du réseau électrique 6. Nous sommes donc à Coyote, en Californie, un peu en dehors de San Jose. À cet endroit, une entreprise appelée Metcalf possède une sous-station qui transmet une bonne partie de l’électricité de la Californie.

La nuit du 17 avril 2013, vers 1 heure du matin, quelqu’un s’introduit dans une chambre forte juste à côté de la sous-station et coupe des câbles de fibre optique. Il a fallu un peu de temps à l’opérateur pour s’en rendre compte. Dix minutes plus tard, une autre série de câbles est coupée dans une autre chambre forte à proximité.

30 minutes plus tard, une caméra de sécurité de la sous-station remarque une traînée de lumière au loin. Les enquêteurs comprendront plus tard que cette traînée de lumière était un signal lumineux effectué avec une lampe de poche. Immédiatement après – c’est-à-dire à 1 h 31 du matin — la caméra enregistre au loin le flash des fusils et les étincelles des balles frappant le grillage de la clôture. Toute cette action dans la caméra déclenche une alarme. Il est 1 h 37 du matin, quelques minutes après le début des tirs.

À 1 h 41, 10 minutes après le signal, le département du shérif reçoit un appel au 911 ; c’était en fait l’ingénieur de la centrale qui avait entendu les coups de feu. Le shérif alerté arrive 10 minutes plus tard, mais déjà, tout est calme. Il est arrivé une minute après qu’un autre signal de lampe de poche entraîne la fin de l’attaque.

Sur quoi tiraient les attaquants ? Justement, sur ces très gros transformateurs.

Les transformateurs sont en fait des choses physiquement simples, ce ne sont que des fils de cuivre enroulés dans de grosses cages métalliques. Mais les transformateurs chauffent, énormément, et sont donc refroidis. Pour ce faire, ils ont des réservoirs avec un liquide de refroidissement. Les tirs ont ciblé ces réservoirs de liquide, ils y ont fait des centaines de trous puis le liquide s’est échappé. La police est arrivée et n’a rien remarqué, il faisait sombre, on ne peut pas leur en vouloir. Plus de 200 000 litres d’huile se sont lentement écoulés. Après un petit moment, les transformateurs ont surchauffé et explosé. Un travailleur est arrivé quelques heures plus tard pour constater les dégâts, mais c’était déjà fait.

Cette attaque a alarmé les pouvoirs publics. Le FBI a enquêté. Ils ont trouvé des balles provenant de l’endroit où les attaquants avaient tiré, mais les empreintes digitales avaient été nettoyées. Ils ont trouvé des pierres marquant l’endroit où les attaquants devaient tirer, ce qui signifie qu’ils avaient déjà repéré ce site et savaient exactement où se présenter pour infliger un maximum de dégâts. Le fait d’avoir ciblé le réservoir de refroidissement montre qu’ils savaient quoi cibler pour générer des dégâts.

17 des 21 transformateurs de la sous-station ont été mis hors service. Il en aurait suffi d’un ou deux supplémentaires pour mettre la Californie dans le noir

L’attaque a été qualifiée d’attaque terroriste sophistiquée, exécutée par une équipe de tireurs d’élite. On a pensé qu’elle pouvait être un essai pour une attaque plus importante sur le réseau électrique de la nation. Sauf que, selon le FBI, l’attaque n’était pas particulièrement difficile à réaliser, et elle aurait pu être réalisée par une personne seule, et cette personne n’était pas particulièrement précise dans ses tirs. « Nous ne pensons pas qu’il s’agissait d’une attaque sophistiquée », a déclaré John Lightfoot, qui gère les efforts de lutte contre le terrorisme du FBI dans la région de la Baie. « Il ne faut pas un très haut degré de formation ou d’accès à la technologie pour mener à bien cette attaque ». Quoi qu’il en soit, le FBI n’a aucune piste à ce jour.

17 des 21 transformateurs de la sous-station ont été mis hors service. Il en aurait suffi d’un ou deux supplémentaires pour mettre la Californie dans le noir. En l’occurrence, la compagnie d’électricité a pu rapidement contourner la sous-station. La Silicon Valley a continué à avoir de l’électricité, bien qu’on leur ait demandé de réduire leur consommation d’énergie pour la journée. Les dommages ont été réparés en 27 jours. Si plusieurs sous-stations avaient été touchées dans cette période, empêchant ainsi le re-routage, cela aurait pu être une toute autre histoire

 

Pour aller plus loin :

 

NdAtt. : cet article est issu du blog www.vert-resistance.org, reproduit ici sans demander rien à personne (mais avec des compliments pour le bon travail).

 

* Note d’Attaque : on remarquera que les militaires suisses ont pris en compte les effets qu’une épidémie pourrait avoir sur le réseau électrique de leur pays – à p. 39 (quatrième du fichier) on lit par exemple qu’à leur avis « Une pandémie peut grandement réduire le nombre d’employés du secteur électrique, ceux-ci étant malades, ou absents soit pour s’occuper de leurs proches, soit parce qu’ils craignent pour leur santé. Dans ces conditions, le réseau électrique pourrait ne plus suffisamment être encadré, un facteur de vulnérabilité pouvant mener à un blackout. »

Attack on electrical network – France

(Technical details are in bold.)

Revendiqué d’une attaque incendiaire contre un transformateur électrique

Parmi nous, il y a parfois du doute. Certain, certaine, en ont un peu. D’autres, pas du tout.

Assumerons nous les conséquences d’une coupure d’électricité à grande échelle ? Les morts, le chaos que cela engendrerait ? Serions nous, nous-même, en mesure de survivre à une telle transformation du monde ? Peut être pas.

Mais il est plus insupportable de laisser le monde tel qu’il est, de ce soumettre au chantage selon lequel ça serait encore pire si les institutions humaines et technologiques n’étaient pas là pour diriger nos vies à notre place, que d’accepter de prendre des risques en agissant.

Il ne s’agit pas de faire taire nos éventuels doutes. Il s’agit d’arriver à agir quand même. De prendre conscience que si nos actes ont des impacts, causent sans doutes des blessures à des êtres que nous n’avons pas visés, notre passivité est tout aussi meurtrière.

Que les fameux hôpitaux, fourmilières de béton où s’entassent les corps ravagés et les bons sentiments, qu’il faudrait protéger à tous prix parce qu’ils permettent de « sauver des vies », ont besoin pour fonctionner d’un approvisionnement en électricité et autres matières premières, qui eux, à n’en pas douter, tuent.

La paix technologique perfusée en masse est un mensonge. Le monde connecté se construit sur un charnier, et se nourrit de morts et de destruction. Et les belles images de tablettes dans les écoles et les ephad n’y changeront rien. Les apéros sur skype ont le goût du sang. Les doutes que l’on peut ressentir, sont les traces de la mascarade humaniste et étatique qui nous raconte que ce système nous est indispensable. Que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, et qu’il serait intolérable et irresponsable que des individus agissent égoïstement et nuisent au commun. L’heure n’est pas au débat sur l’égoïsme. Notre volonté est de briser le mythe selon lequel le laisser faire n’a pas de conséquences. Le commun ne nous intéresse guère, mais il reste juste de mentionner que celui dont il est question se limite à une certaine catégorie de la population humaine, et ne concerne certainement pas l’ensemble des êtres qui vivent sur ce gros caillou que l’on appelle Terre.

Il nous semblera toujours préférable d’agir avec d’éventuels doutes, que de laisser ces derniers nourrir un sentiment d’impuissance.

Parce que de notre impuissance surgirait notre mort, et que ce que nous voulons par dessus tout, c’est vivre. Vivre en rendant les coups que l’on nous porte. Vivre sans la médiation humaine et technologique, qui s’impose entre nous, et le reste du monde. Et lorsque l’on prend conscience de notre conditionnement, lorsque l’on pense à toute l’horreur qu’engendre ce monde, nos éventuels doutes font pale figure.

Nous nous sommes attaqué au réseau électrique, parce que sans lui, aujourd’hui, cette civilisation s’effondre. Nous ne souhaitons pas un retour à un temps passé quelconque. Nous n’avons pas l’illusion sur le fait que des civilisations se sont bâties sans électricité. Tout ce que nous savons, c’est que celle ci s’en est rendue trop dépendante pour pouvoir faire sans. Et que c’est là un de ces points faibles. Et bien que nous en soyons les enfants, et qu’il ne pourrait en être autrement, nous luttons pour tuer les germes qu’elle a pu laisser en nous. Nous luttons contre notre domestication, contre notre soumission aux normes, contre nos lâchetés et notre goût pour la sécurité.

Mais nous utilisons certains des outils qu’elle nous procure. Parce qu’il n’est plus possible de communiquer entre rebelles en faisant des signaux de fumée, et qu’il nous intéresse encore de poser des mots sur nos actes, qu’ils puissent toucher qui veut bien les lire, et qu’ils puissent eux aussi, être une composante non négligeable de nos attaques contre la docilité, les gens qui la crée et les gens qui la défende. Nombreux sont les actes de destruction autour de nous ces derniers temps.

Merci aux mains courageuses qui refusent d’être confinées en ces temps où même une partie du milieu « radical » voudrait nous voir rester chez nous, parce qu’il est plus important d’être safe que d’essayer d’être libre.

Merci à celles et ceux pour qui écrire a du sens, parce qu’il est nécessaire de partager nos réflexions, que nos actes résonnent avec les intentions qui nous animent. Parce que lire des textes d’appel à l’attaque, d’analyses acérées ou des revendications participe à façonner nos propres pensées, à concevoir de nouvelles stratégies pour attaquer. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous souhaitons inscrire notre attaque dans l’appel au conflit lancé par le texte « En mai fais ce qui te plaît: un appel au conflit« , dont nous avons fais nôtres les nombreuses questions, et auxquelles nous avons voulu, par notre attaque, apporter des éléments de réponses. Parce que quoi qu’on en dise, ces écrits sortent de l’horreur dématérialisée d’internet, pour nourrir débats, réflexions, et donner de la force aux vivants.

On fait des tentatives, parfois sans même savoir exactement ce que l’on va toucher. La seule chose que l’on sait, c’est que de par nos actes, les choses ne resterons pas intactes.

Nous avons choisi d’attaquer un transformateur électrique, sans savoir quels dégâts nous allions occasionner, mais en espérant de beaux arcs électriques, beaucoup de fumée, et quelques lumières en moins, pour laisser la part belle à la pleine lune. Nous n’avons pas besoin de plus pour nous éclairer, et les lumières artificielles sont des outrages à la beauté de la nuit.

Nous portions en nous la mémoire fantasmée de toutes les âmes tourmentées qui se sont rebellées contre les civilisations qui tentaient de détruire leurs vies sauvages ; lorsque nous avons approché du site, dans les alentours d’Aubenas. Nous avons allumé six foyers, principalement sur des câbles rassemblés sous des dalles de béton, bruyantes mais faciles à soulever. Nous avons pris soin de ne pas toucher les structures métalliques, et hormis une légère gène, un sentiment de bourdonnement dans le crâne, il ne nous est rien arrivé de fâcheux en nous baladant dans ce terminal de trois lignes à haute tension. Quand nous avons quitté le site, nos corps tendus par l’adrénaline, et des sourires cachés sous nos caches cols, les feux avaient bien pris. Malheureusement, les lumières artificielles qui nous entouraient ne se sont pas éteintes. Nous ne sauront probablement jamais quels sont les dégâts occasionnés sur le réseau, parce que les médias n’en n’ont pas parlé. Raison de plus pour que nous le fassions, pour que nous ne leur laissions pas l’opportunité de passer sous silence nos agissements. Vraisemblablement, ni la ville ni les vallées alentours n’ont subis de dommages notables. Tant pis. Il s’agissait d’une tentative. Le seul moyen concret de savoir où il est pertinent d’attaquer, c’est d’essayer partout. Nous ne doutons pas qu’il y aura de nouvelles tentatives.

Nos cœurs brûlent d’éteindre ce monstre machine une fois pour toute. Parce que la haine et le dégoût pour la masse humaine civilisée suintent par tous les pores de nos peaux. Parce que les seules lumières que l’on aime la nuit, sont celles des flammes et des reflets de la lune.

Des Rejetons du Désastre.

From Attaque

How to Destroy Cell Phone Towers

FR: Tract : Comment détruire des antennes-relais

PDF: How to destroy cell phone towers

How to Destroy Cell Phone Towers

Recipe: Standard size cell phone tower, used by two or three cell carriers.
Usually on the front of the installation there will be a sign noting the companies.

Ingredients:

2-3 comrades

Entry tools (Boltcroppers, Wiresnips, etc)
Gloves, Mask, Clean Clothes, Hat, Cap or Hood (for DNA traces)

Fuel (500ml, White Spirit or Kerosene preferred instead of Benzine/Petrol)
Fuel (100ml of Benzine/Petrol)
Firelighters, Several Lighters, Long Pole or Stick (up to 15ft)
Thick Rags/Towelling (to absorb the fuel)
Small Tyre which is easy to fit in a rucksack (from Wheelbarrow, Quad Bike, Moto etc)

Stage 1. Recon the target. Locate the weak point in the installation, which is where the network cables depart from the mast vertical and enter horizontally or similar into the electrical source, which is usually either a small reinforced building or box. The exposed cables may be located at ground level or up to 15ft up the mast for example. Note estimated timings, entry and exit points, security cameras, motion sensors, lighting etc. Aim to execute the action within 15 mins.

Stage 2. Check and enter the site, climb the mast if needed, cut the cable ties that bunch the wires together at the weak point you located earlier. Wedge the tyre in between the cables securely and stuff the tyre with rags and wrap some rags around the cables climbing up the mast from that point. Soak the rags inside the tyre and up the mast with fuel. Take care not to cover yourself with fuel traces, prevent unneeded forensic evidence and do not set yourself on fire. If you are using a pre-made timed incendiary device place it inside the tyre and set it. Climb down.

Stage 3. If using a timed device, leave the site immediately. If not, check the site and your exit points quickly. This second check is to prevent any detection, unnecessary injuries or death due to the extended nature of the action.

Stage 4. Light the fire using a pole or stick wrapped with fuel-soaked rags, Benzine is better here as the wind can get very strong where these mast are located usually. Light the rags inside the tyre from a distance, getting as far back as possible. If the tyre is small, then the fire is smaller, and detection is lessened. Practice operating in windy environments to get used to using fire at altitude and in difficult circumstances. Leave immediately.

Security: Dispose of all materials used in the sabotage action and do not return to the site. Police scientific teams will extensively search the target’s area, entry and exit points, and routes to and from, for any trace of material they can use as evidence.

This recipe is open to be adapted and developed for use wherever it is needed, larger and more complex targets and systems need more developed plans of attack. Trial and error are the guide.

Against 5G & the world which needs it

From 325

Simultaneous Rail Sabotage at Bottlenecks in Solidarity with Wet’suwet’en Land Defenders

(Technical details in bold.)
A decade ago in a move that has inspired many, Wet’suwet’en people reoccupied their unceded territories as a way to begun healing and ensuring the land is protected in the ways she needs to sustain Wet’suwet’en people’s lives, practices, and continued existence in their traditional territories.
A year ago the RCMP violently invaded those territories to provide access for industry. 
One week ago, the canadian state criminalized Anuk’ nu’at’en – Wet’suwet’en hereditary law – by granting an injunction which criminalizes Indigenous people and their allies should they protect the Yintah from the destructive forces of industry.
We honour these anniversaries with a giant fuck you to the state.
Early this morning settlers responded to calls of action coming from multiple Wet’suwet’en house groups after they bravely evicted industry from their unceded territories, as well as a call to action for settlers by settlers.
As one small way of pushing back against the colonial violence being enacted by our government we simultaneously disrupted three natural CN and CP railway bottlenecks at strategic locations with the intention and impact of  shutting down all rail traffic going in and out of so-called Hamilton. We did this by using copper wires and jumper cables attached to fishplate wires as a way to interfere with the block circuits – see a video here (opens with TOR). The method is safe, easy, relatively low risk, and widely replicable.
CN rail has been and will continue to ship out pipe to storage yards in preparation of construction and have vast, isolated stretches of infrastructure. The first installations of rail had deep, lasting impacts on the colonization of Turtle Island and targeting it today  directly effects so-called canada’s economy.
While these actions will only serve as a temporary disruption, we hope it sends a strong message: Respecting Indigenous sovereignty – anywhere on Turtle Island – is not optional. We will not be passive.
We hope others throughout Turtle Island – especially settlers – will join us in ensuring this is only the beginning, and make the Coastal GasLink pipeline untenable to both industry and the state in every way they can.

From North-shore

A Callout for Rail Disruptions in Solidarity with the Wet’suwet’en

(Technical details are in bold.)

It’s important to know that settlers have written this. We don’t have the lived experience of any Indigenous person, including the Wet’suwet’en. We do write from a place of heart and affinity within this struggle – personal, political, and/or relational. In that we feel responsibility to act against the systems and corporations that harm the people and land within it. We acknowledge our settler responsibility and complicity in this, and look for opportunities and strategies that align politically as a way to enact solidarity. This does not mean we speak for them, or should be closed to critiques.

First, let’s address that for various reasons there has sometimes been a lack of clarity around what is being asked for by folks out west.

We want to gently remind friends reading this that some individuals have been restricted in providing any kind of direction or encouragement – or even speaking against the project. The gag is set by court orders which wield the threat of financial ruin and the loss of a ten year land-based healing project for an entire community. We remind ourselves that the people we may put into “leadership” positions may not want to be experiencing the pedestalization and fetishization of expectant settlers wanting firm answers – at great risk – on behalf of many.

Within and outside of this struggle, settlers are consistently directed to take responsibility for their fellow settlers and the ongoing processes and harms of colonization. As settlers hearing that, we are compelled to act in defiance of – and take an offensive position against – the state and industries that are willing to kill for profit, and pretend to be doing so in our interests.

We also want to acknowledge the lingering hopeless feeling that some of us felt when, after a decade of affirming a hard line, chiefs allowed for the Unist’ot’en gate to be opened. We know you know that compliance under threat of violence is not consent, but consideration exists even beyond that, like the RCMP delivering veiled and not-so-veiled threats to Chiefs at their homes in the middle of the nights.  We encourage curiosity about whether hopelessness and disappointment went both ways here; to what extent did the low numbers of supporters who couldn’t or wouldn’t make it out after a decade of promise have impacts on positional outcome and aftermath? The writers of this personally take action when we feel at our strongest – rested, fed, grounded, encouraged, and supported. So what is our complicity – as settlers or allies or supporters who weren’t there or weren’t taking action from afar – in that gate opening?

Despite all of this the Wet’suwet’en never stopped asking for support and solidarity actions, and never stopped occupying their territories.  And earlier today, the Wet’suwet’en and their supporters have again taken a physical stand to protect the Yintah, their way of life, and living for generations to come. They defend their very existence against the imperialist violence and colonialism of the Canadian state on behalf of private entities, and reject Canada and CGL’s authority and jurisdiction over their unceded lands.

We stand with them and are prepared to enact solidarity.

Further, we aim to inspire you to act friends & comrades!

Anarchists, comrades, radicals and likeminded folks in so-called Ontario have a longstanding history of solidarity actions with, for, and inspired by indigenous blockades and land projects.  The enactments of support have been beautiful and courageous moments that have built lasting networks and relationships.

Dream big and help make it happen again!

The last year  on the territory has seen large swaths of trees clear cut, wildlife displaced, a man camp established, artefacts and trap lines  moved and destroyed, and the installment of an RCMP staffed “industry protection office” on unceded lands. The year also unveiled to all that the RCMP is prepared to kill Indigenous peoples to carry out the will of corporations.

Further, in a move that deliberately continues a legacy of genocide against all Indigenous peoples, justice Marguerite Church recently approved an interlocutory injunction against the Wet’suwet’en making it illegal for them under colonial law to defend their own lands against industry or Canada, as an invading Nation. Her decision states that “Indigenous law has no effectual place in Canadian law.” The injunction will allow for the destruction of Gidimt’en camp, cabins throughout the territory, and presents risk to the healing lodge.

Unsurprising and absolute imperialist bullshit.

Do you need more reasons? We didn’t think so.

Which leaves us with what we do.

As geographically distant allies the logical conclusion is that we will likely never get explicit, widespread permission or an “official” thumbs up (and we should certainly strive to understand our inclination to ask or want for those things), but with a few considerations we can get a fair sense of what’s needed, and wanted.

1) The intensity of the current situation. Today, Wet’suwet’en hereditary leadership have gathered to take a final stand and remove industry from their territory as a way to prevent further destruction of the land and water, ensuring their safety and livelihoods. Legal challenges have failed, and this is perhaps “it” – the final possibility of protecting their Yintah.

2) With this development will come new, increased and incensed calls for solidarity actions.

3) Actions that have received support or excitement previously include large militant disruptions such as highway and port blockades, occupations and attempted shutdowns of pipeline facilities, and the closure of a Shell terminal. No actions have yet been denounced.

4) Previous requests have included guidance to respect the agreements and responsibilities of the territory you are on, to respect the land, water, and life of it, and to honour and centre Indigenous messaging.

There is no shortage of existing opportunities, but thinking back to what we’ve seen work in this area, what is relevant, and what is strategic and what can embrace many tones and tactics, we think of rail disruptions.

Rail traffic creates excellent opportunity for state and economic disruption; infrastructure is so sprawling it’s relatively indefensible – particularly outside of cities. Geographical features create thousands of natural bottlenecks across Turtle Island which lend themselves as targets for maximum effectiveness using a broad range of methods. Historically even short disruptions – by actions or rail strikes – have had large economic impacts. After just two days of a recent rail strike the Federal government started drafting emergency legislation out of concern for the economy. In 2012, a 9 day disruption dropped the local GDP by 6.8%.

Imagine allies disrupting and damaging rail infrastructure and bottlenecks in Northern BC between Kitimat-Chetwynd-Houston-Stewart; it would orphan pipe stockpiles in ports, preventing their delivery to construction areas.

There is no need to chase the frontline; we can fight where we stand.

Rail sabotage works as both a tactic and a strategy, and so we’re calling for ongoing rail disruptions in solidarity with the Wet’suwet’en people who are currently defending their unceded territory from industry and police invasion.

Our suggestions include using copper wire to trip signal blocks, and the destruction of signal boxes and rail tracks – but even large public NVCD groups stopping essential rail lines is better than no action at all. Read on for details, safety tips, and links.

As always, we encourage folks to think about your heart, as well as the longevity of these actions and overall struggle; a gentle reminder that you are being careful with yourselves, fingerprints and DNA – for everyone’s safety – and that repression often follows action.

Prints

Fingerprints can be removed from hard surfaces with isopropyl alcohol. Wipe each item thoroughly in case something gets accidentally left behind or discovered. Store in a brand new, clean bag and only remove if wearing gloves.

DNA

DNA can be transferred in a number of ways. Ensure you’re being diligent; don’t touch your face and cough you’re your hands while wearing gloves. Keep your hair brushed (to remove loose hair) and tied back. Don’t smoke or spit anywhere near your target area. Don’t leave anything behind. Be careful not to injure yourself. Properly dispose of masks, hats, gear, or clothing (bleach, heat, or burn). Rainy days can be messy but good; they can help wash away, displace and contaminate fibre and DNA evidence. Bleach can destroy DNA by keeping it from being replicated in a lab for analysis. Heat and fire also destroy DNA well.

[Comment 1 : DNA is not reliably removed by heat – the best practise is to not contaminate to begin with, but drain cleaner gel (active ingredient: sodium hydroxide) is the most effective way of destroying DNA on a potentially contaminated object. Finding hair in a hairdresser dumpster and covering the object can be an extra layer of security.

Comment 2: Please don’t tell people to mix bleach and vinegar. It creates chlorine gas which is toxic. Encouraging people to leave a solution of bleach and acid for a day is encouraging lifelong health hazards and possibly an extremely short death.]

If you’re not sure, be sure.

Copper Wire Method
– DO NOT ATTEMPT THIS ON SUBWAY TRANSIT LINES; they carry electricity.
– You can use this method when engaging in group NVCD to immediately send a signal to stop all train traffic.

The steel rails of tracks act as part of a track circuit for something called “automatic block signalling” (ABS). A very low voltage is sent through the rails to track sensors to create a loop in sets of geographic blocks. When a train moves along them, the train axle disrupts or shortens the circuit and sensors pick that up to indicate the block is occupied, automatically closing traffic in that area to other trains.

By using a high gage (thick!) copper wire and wrapping it around and then across the rails one can replicate the tripping of the circuit sensors. Note: you don’t need to locate and connect the actual block sensors.

TIPS: the copper needs to be touching areas on both rails that are NOT rusty/oxidized and still conducting. HIGH gage copper wire is necessary. Have a lookout for trains and security patrols. Have a plan before you start wrapping. You may need a small tool to clear some crushed rock under the rail before wrapping the wire.  Find a good spot, dig out both rails, and wrap one rail first. Remember as soon as you trip the circuit by connecting the wire to both rails the ABS will be tripped indicating something is up. Get out as soon as you can. Burying the cable with crushed rock, snow or dirt will make it harder to find/spot within the block.

Destroying Signal Boxes

Signal boxes are part of rail circuits. If you walk railways, you’ve probably seen them as large grey shed like structures, or small grey boxes affixed to poles. These boxes are the receptors and interpreters of ABS circuit signals. The casings are metal and typically secured closed somehow, and the small boxes on posts have cables that emerge, trail to the ground and run to the tracks. Since these wires have electrical components we would advise against simply cutting them unless you have a fair handle on electricity. Another method to damage wires and electrical circuits is hot fire. This means more than just dousing the cords in a fuel and walking away – it means building and ensuring a hotter, longer lasting fire.  On good way to extend the burn of fibre tinder (cotton fabric or cotton balls are favourites with us) is to add petroleum jelly and work it in. You’ll be able to just light that, which acts as a wick. To increase the heat of a fire you can add rubber from bicycle inner tubes or tires. Getting a small established fire like this going either in the circuit box/house or where the cord enters the ground should take care of the circuits and do a fine job delaying rail traffic by activating the ABS system in a longer-lasting way.

Notes: Practise building this kind of fire to see what’s possible. Burning rubber creates toxic fumes. This is arson – which authorities will investigate more seriously than the copper wire method. Be careful: find a good spot, have lookouts and an entry/exit plan that doesn’t expose you to people, ensure you’re being careful with fingerprints & DNA, properly dispose of any equipment used, have EXCELLENT security culture & practises with your crew.

Destroying Steel Rails

How do you destroy steel rails that hold a lot of tonnage every day? The same way they put them together: thermite.

Thermite is a fuel/oxidizer ratio that can be adjusted to burn hot enough to destroy car engine blocks. It’s not particularly dangerous to mix BUT it does burn very hot, and very brightly so take precautions. This method requires very little on-site time: just place, light and walk away. It also provided maximum physical property damage as the rail or signal box will need complete replacement.

The simplest fuel to use is aluminum powder. This can be collected from older etch-a-sketches or manufactured with (real) aluminum foil in a coffee grinder.  The finer the flakes/powder the faster the burn.

The simplest oxidizer to use with aluminum powder is iron oxide – red iron rust. Again, you can collect this and turn it into a fine powder, or easily manufacture it by soaking ‘0000 grain’ steel wool in a 1:1 mix of bleach and vinegar. Plain bleach will work as well. Let it sit for a day to create a paste, which can they be dried and used.

You will also need an ignition wick. It takes a hot burn to ignite metal fuel so a lighter won’t work, and a firework fuse likely won’t either. Use either a common fireworks sparkler, or a homemade wick of match heads rolled into aluminum foil. Sparklers may present some risk of early ignition if the sparks coming off them hit the thermite before anticipated.

Thermite Powder

Mix a ratio of 3 parts iron oxide to 2 parts aluminum powder. Cut or puncture a small wick hole on the side of a container (i.e. tin can). Insert your wick a couple inches so that there will be contact with the mixture in the can, and then fill the container with powder. Place and light where needed.

TIPS: unless the powder mix is fine and compacted, the burn will be less efficient and produce less heat!

Hard/Cake Thermite

3 parts iron oxide, 2 parts aluminum powder, 2 parts plaster of paris. Mix the powders together, mix with plaster of paris. Pour into mold (can, etc.), insert wick into cake a couple inches on an angle. Let dry and remove from mould.

Mouldable Thermite

8 parts aluminum powder, 3 parts iron oxide, 4 parts clay. Mix the powders well then add to clay. Insert wick a couple inches. Place where needed and light.

Notes:  Because this method damages the rail itself it presents a risk of derailment. To avoid this risk you may want to trip the ABS circuit by applying copper wire across the rails as well (method one). Again, this is a method police are likely to investigate thoroughly. Make sure all items you’re leaving behind are free of fingerprints and DNA. Have lookouts and careful off-camera approaches.  Dispose of or destroy clothing and boots. Thermite burns hot and bright – do not stare after ignition. Very fine aluminum powder is reactive to oxygen and can ignite easily. If water (rain, snow, puddles) is added to burning thermite it will cause an explosion that sends molten iron flying outwards. DO NOT try to extinguish burning thermite with water.

From North-shore

Trainstopping: brochure and manual

PDF

“The resistance practices shown here may also inspire people from other partial struggles. “The interruption of electricity, goods or data streams with the aim of disturbing the functioning of capitalist logic or the infrastructure of the ruling order has always been a form of resistance.” We hope this reading can be helpful as a “spark of inspiration” for your very personal blockade and sabotage experiences.”